Retour sur un été rouge et torride…
Décidément, on reparle beaucoup de Zorn Krivitz depuis quelques temps! Il est vrai que l’été caniculaire que les mercepoliens viennent de vivre prête à l’évocation de cette autre été de plomb – celui de 1969 -, où Mercepolis connut à la fois la plus grande sécheresse de son histoire récente et une psychose sans précédent due à une vague de crimes particulièrement spectaculaires orchestrée par le gourou halluciné et ses disciples.
Dans son livre « Faster, Kill Kill! », l’auteur à succès Brandford Tytgat abandonne le polar traditionnel pour se frotter au genre voisin du « True Crime », et propose une reconstitution
Le livre s’ouvre bien entendu sur le crime le plus fameux perpétré par le Clan. Le 12 aoüt 1969 à 9h12 du matin, la cuisinière de l’actrice Devandra Parrish vient prendre son service au manoir de Galaxy Drive , dans Plastic Palissades, lorsqu’elle fait la macabre découverte qui choquera bientôt le monde entier; quatre corps exsangues et mutilés gisent au milieu du grand salon, dans un véritable bain de sang. Détail horrible: l’une des victimes a été introduite toute entière dans la table d’harmonie du grand piano à queue blanc, dont seul dépassent deux pieds sanguinolents. Imméditament, la cuisinière se précipite au commissariat de police de Sheerton Heights et revient sur les lieux en compagnie d’une patrouille. Les quatre corps gisant dans le salon sont rapidement identifiés comme étant ceux de Nestor Kunta-Kinte, le célèbre coiffeur des stars, du pianiste de variété Camilio Mesaverde, et d’un jeune couple d’agents immobiliers: Satina et Wayne Pompadour. Dans un premier temps, les policiers s’étonnent de ne trouver aucune trace de l’actrice elle-même et décident de visiter systématiquement l’ensemble des dépendances de la maison. Et c’est dans la véranda qui jouxte le manoir qu’ils découvrent l’horreur absolue: trois nouveaux corps atrocement mutilés, parmi lesquels on identifiera très vite Devendra Parrish et sa couturière, Manon Casasès. Les murs sont couverts d’une multitiude d’inscriptions sanglantes, parmi lesquelles celle qui donne son titre au livre de Tytgat.
L’affaire fait grand bruit, et les pistes se dirigent très rapidement vers une communauté de hippies qui se fait appeler « The Clan » et vit dans un ranch désaffecté sur les collines d’Upper Minesic, à proximité des anciennes mines de cuivre. A la tête du Clan, un gourou pseudo -messianique -Zorn Krivitz – abreuve ses disciples de prédications apocalyptiques et d’idéologie fascisantes, tout en pratiquant le culte de la mort et une forme très particulière d’amour libre (certaines pages de Tytgat consacrées à cet aspect de l’idéologie de Krivitz sont particulièrement insoutenables…).
L’arrestation de Krivitz sera épique; il ne faudra pas moins de 60 policiers pour le maîtriser tandis qu’une dizaine de ses disciples n’hésiteront pas à se donner la mort avant l’assaut des forces de l’ordre. Le procès, quant à lui, sera également riche en rebondissements: disparition mystérieuse des avocats de la partie civile, manifestations ininterrompues des disciples sur les marches du Court Hall, subornation de témoins, menaces proférées à l’encontre de l’avocat de la défense, Lance di Martell, alors débutant dans la profession… Cela n’empêchera pas Krivitz d’être condamné à perpétuité à l’issue de l’un des feuilletons juridico-policiers les plus mouvementés de l’histoire mercépolienne.
Notons qu’en 1975, une disciple de Krivitz du nom de Ronette « Quircky » Shulmann tentera de tirer sur le Maire-Président Lycabeth avant d’être maîtrisée par les agents du Secret Service.
Le livre de Tytgat se lit comme un roman, sans toutefois éviter l’écueil d’un certain sensationnalisme. Et il ne laisse pas indifférent, du moins lorsque l’on sait que Krivitz vit toujours, incarcéré dans le quartier haute-sécurité du pénitencier de Rem-Chavari (le Board of Parole vient de débouter sa 17ème demande de remise en liberté), qu’il n’a jamais exprimé le moindre repentir et que, selon Tytgat, il ne manquerait pas de disciples toujours en activité et prêts à le suivre dans sa croisade maléfique.
5 réflexions au sujet de « Rentrée littéraire »
Les commentaires sont fermés.
Je suis affligé de voir dans les rues de notre cité des jeunes (y compris des jeunes bourgeois) porter des infamants t-shirts ‘Free Zorn Krivitz’…
J’égorgerai ce porc avec les dents!!!!!!!!!!!!!!!
Morale de dernier homme….
Moins que rien, en-dessous de la lie……..
que ce soit le vrai Zorn Krivitz qui poste ces messages de mauvais goût depuis son QHS. Je trouve celà totalement déplacé!
Très cher Zorn,
J’ai connu moi aussi la promiscuité trop souvant intrusive de mes companions de fortune.
Je crains malheureusement qu’il ne te faille taire l’émotionnalité angoissante que ces contacts ont engendré.
Peut-être qu’un jour tu trouveras aussi la façon d’exprimer ta souffrance en un medium artistique.