Bong Karajan: Interview exclusive!

(Magazine Shake) Bong Karajan a accepté de rencontrer notre journaliste Void Stardom pour un entretien à batons rompus:
 
Void: Bong, bonjour: Après 3 power music radio awards, une tournée triomphale et des millions d’album vendus, peut-on parler d’année parfaite?
 
L’année a été plutôt bonne… dire le contraire, ce serait quand même cracher dans la soupe ! Mais l’heure n’est pas à l’auto-gratification… La priorité maintenant, c’est de faire en sorte que l’année prochaine soit encore meilleure… C’est une règle de survie pour un groupe de Rock aujourd’hui, car la concurrence est sévère et nous faisons déjà figure d’ancêtres sur la scène mercépolienne… Pas envie d’être empaillés avant l’heure !
 
Void: Que répondez-vous à ceux qui prétendent que le son de Bang Lassi doit tout à Saul Permafrost?
 
Je n’ai pas grand chose à répondre. Saul nous a certainement aidés à trouver nos marques au début, mais il a surtout joué un rôle de catalyseur. Il n’est jamais intervenu dans l’écriture des morceaux, par exemple… Or, même si le travail de studio est fondamental, c’est tout de même au niveau de l’écriture que se passe l’essentiel du processus créatif. D’ailleurs, Saul n’était déjà plus parmi nous pour le dernier album, et je pense que ça n’en est pas moins un véritable album de Bang Lassi.
 
Void: L’histoire de Bang Lassi a une odeur de souffre. « Sex and drugs and rock’n’roll » ne s’est peut-être jamais aussi bien appliqué. Ou en êtes-vous dans vos rapports avec la drogue?
 
Mmmmh… Je suppose qu’il s’agit d’être politically correct, ici (clin d’œil amusé).
Même si nos rapports à la drogue ont toujours été, au sein du groupe, plutôt tumultueux, on peut dire qu’aujourd’hui, nous avons trouvé un terrain d’entente. Aucun d’entre nous n’a envie de devenir un Ravi Van Vliet, si tu vois ce que je veux dire. D’une manière générale, la drogue nous a très certainement aidés, à une certaine époque, à élargir notre champ de conscience. Mais aujourd’hui, nous avons d’autres priorités : fonder une famille, regarder grandir nos enfants, assister à des vernissages… (nouveau clin d’œil appuyé)
 
Void: Alors que la vie amoureuse de Storm Lafayette s’étale à la une des magazines, on sait très peu de choses sur vous en la matière. Acceptez-vous de lever un coin du voile?
 
Je n’y tiens pas particulièrement. Storm a toujours eu un petit côté… théâtral, je dirais… ça fait partie de son personnage. La notion de vie privée lui est complètement étrangère. Je n’ai pas de problème avec ça, mais je n’aimerais pas voir ma propre vie s’étaler en première page du Sensation.
 
Void: Comment avez-vous vécu le décès de Mayo Beausoleil? D’aucuns évoquent un suicide.
 
La mort de Mayo nous a tous énormément affectés, bien sûr. Les journaux ont beaucoup glosé à l’époque sur nos rapports au sein du groupe et sur le fait que Storm et moi l’aurions poussé au suicide. Tout ça est absurde. Mayo était une personnalité complexe et pleine de paradoxes. Fondamentalement, il voulait plus que tout être une star et rêvait de la grande vie… Tu sais, ce truc des grosses bagnoles, les groupies, les stades entiers scandant son nom, ce genre de choses. Mais tout ça ne va pas sans une bonne dose de pression psychologique et Mayo était trop fragile pour supporter ça.
Je crois que nous avons tous croisé, dans notre existence, des gens dont on sait qu’ils n’atteindront jamais trente ans. Mayo était de ceux-là. C’est une triste histoire, juste une triste histoire. Et il n’y a rien de glamour là-dedans.
 
Void: Qui est le Winterman?

(Silence)
A vrai dire, ce n’est personne en particulier. C’est plutôt un concept… Ce morceau aurait dû s’appeler The Truth about Santa Claus. C’est une chanson très violente, en réalité, même si elle apparaît d’abord comme plutôt mélancolique. Elle véhicule des images assez sanglantes. Une sorte d’hybride entre le Père Noël et le Boucher de Kalidrim
 
Void: Mercepolis est considérée comme l’une des villes les plus dangereuses et les plus violentes du monde. Comment analysez-vous ça en tant qu’artiste?
 
En tant que créateurs, nous avons besoin de danger et de violence. Notre musique s’en nourrit. Et d’une manière générale, le Rock, en tant que mode d’expression essentiellement urbain, trouve son énergie dans toutes ces petites histoires qui remplissent les faits divers… Nous sommes un peu des charognards, vu sous cet angle.
 
Void: Des projets pour le moment?
 
Yep. Mais c’est top secret. No comment !

 

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