Elvis vivant? Encore raté…

Sven Diaw de la très écoutée ‘Agence Mercépolienne pour l’étude des rumeurs et des légendes urbaines’ l’affirme: « Rien ne permet d’étayer la rumeur voulant qu’Elvis Presley soit toujours vivant et résiderait anonymement à Mercepolis ». La photo ci-contre, publiée lundi dans The Sensation est probablement l’oeuvre d’un habile photoshoppeur.

Musiques nouvelles

C’est devant pas moins de 18 spectateurs (soit deux fois plus que l’année dernière) que s’est achevé l’édition 2006 du festival MIP (Musique Insupportable et Prétentieuse) qui se déroulait au forum de Canaleta. Les organisateurs se félicitent de la bonne tenue de la journée ou aucun incident ne fut à déplorer (à l’exception d’une crise d’épilepsie et de deux ou trois cas légers de tétanie passagère). Le public ravi, bien que sonné par tant d’audace musicale, a ainsi pu entendre les trop rares Tillrâglikt Psykist Mördare (extrait), les très créatifs Post Mortem (extrait) et, en guise de tête d’affiche l’inusable Donjon Mistress interprétant un morceau unique de 2 heures 18 dont voici un court extrait.

 

« Ce succès d’estime démontre qu’il y a une place pour les oeuvres sortant des sentiers battus » devait déclarer Abel Bevilacqua, promoteur de cette soirée.

I was abducted

Ce 23 juin s’est tenu « l’abduction study symposium » au Belombre Institute of Science sous l’égide du professeur Zé Ommegang dont les travaux sur les « multiple personnality diseases » (ou troubles dissociatifs de l’identité) font autorité dans le monde entier. L’éminent médecin et psychiatre s’est converti à l’alienologie après avoir traité plusieurs individus prétendant être des abductees. Zé Ommegang relève « trop de similitudes entre les témoignages sous hypnose pour qu’il s’agisse de délires psychotiques » et énumère: La communication télépathique visant à rassurer l’abductee, le sujet déshabillé et soumis à un examen médical, l’intervention chirurgicale (avec prélèvements) sur les organes reproductifs, la description cohérente des êtres extraterrestres (peau grise, yeux immenses, petite taille,…), l’amnésie (les abductees généralement traités pour des symptômes de type post-traumatiques d’origine inconnue recouvrent les souvenirs de l’enlèvement sous hypnose)
A l’occasion du symposium, le professeur Ommegang a présenté les résultats du sondage ASC visant à évaluer le nombre de Mercépoliens victimes d’enlèvements extraterrestres. Le sondage comprenant 7 questions ne faisait a aucun moment directement allusion a un enlèvement extraterrestre. De plus, une question-piège avait pour but d’évaluer la sincérité des personnes interrogées formulée en ces termes: « Avez-vous vu ou entendu le mot trondant en sachant que ce terme a une signification secrète pour vous ? »
Les auteurs du sondage ont établis que 2 % des interrogés etaient des abductees, ce qui fait, rapporté à la population Mercépolienne, 285.000 adultes qui présentent toutes les caracteristiques de l’enlèvement par des aliens

Mercepolis a toujours été un centre d’attention pour les alienologues qui voient dans la prolifération des
ooparts Mercépoliens des preuves de visites extraterrestres remontant à la nuit des temps. Les rumeurs les plus folles courent à propos de Stuart Sukhumvit. Il est en effet avéré que le professeur Ommegang l’a rencontré à diverses reprises. Par ailleurs, la fondation Sukhumvit finance presque intégralement l’association ‘Mercepolian abductees’.

Troublant!

Diaspora

Après youtube, c’est sur myspace que nous avons trouvé une vidéo montrant Mercepolis, cette fois sous la forme d’un diaporama. On y reconnait l’hymne national composé par Dwight Pondichery.

Krivitz parmi nous…

Coup de théâtre ce matin au cours du désormais traditionnel point-presse hebdomadaire tenu par Hopper Nilfisk au Plymouth Plaza, le quartier général du M.P.D. Au journaliste Verne Laroquette – comme de coutume étonnamment bien informé- qui l’interrogeait sur les progrès dans l’affaire Krivitz, le chef de la Police a avoué qu’en raison d’éléments nouveaux, ce dossier était redevenu une priorité absolue.

Zorn Krivitz avait très peu fait parler de lui depuis son évasion spectaculaire en novembre dernier de la forteresse de Rem Chavari. Tout au plus s’était-il borné à poster quelques messages sur certains sites Internet mercépoliens, dans lesquels il annonçait le retour prochain des Journées Rouges. Or, même si l’on sait que le gourou-assassin n’a jamais manifesté le moindre signe de repentir et que ses disciples et admirateurs se comptent encore par centaines dans la communauté mercépolienne, rien ne permettait d’affirmer que ces menaces dussent être prises au sérieux, d’autant qu’il semblait s’être purement et simplement évaporé.

Les éléments nouveaux auxquels a fait allusion Hopper Nilfisk concernent principalement le témoignage de Lorena Schüsswinkel, une ancienne disciple de Krivitz, impliquée en 1969 dans les tueries de Galaxy Drive et devenue Born Again Voltarian depuis sa libération en juin 1998. Shchüsswinkel aurait été abordée hier matin par un Zorn Krivitz grimé et entièrement rasé alors qu’elle faisait ses courses dans un centre commercial de Lubava; le gourou aurait tenté de la convaincre de se joindre à lui, puis devant son refus, aurait « exécuté quelques passes magiques particulièrement dangereuses » avant de disparaître entre deux rayons en proférant d’effroyables menaces. Schüsswinkel s’est immédiatement rendue auprès de la M.P.D. de Lubava où, visiblement en état de choc, elle a réclamé une protection policière immédiate.

« Ce témoignage semble indiquer que Krivitz ait entrepris de reconstituer son Clan, a commenté Hopper Nilfisk ». Le chef de la police s’est toutefois refusé à tout commentaire additionnel, notamment à l’adresse des journalistes qui s’étonnaient de constater l’emprise que Krivitz semblait toujours exercer sur ces anciens disciples.

 

Cinéma: Cash Brandy est de retour!

Après plus de cinquante années au Service Secret du Maire-Président, le toujours séduisant agent 069 nous revient pour un 23ème opus très attendu par le public mercépolien. Cette nouvelle aventure, intitulée Dying Is Not Enough, est en tout point conforme à la recette qui a fait le succès de la série depuis 1959, année de la sortie du désormais classique Cash Brandy vs The Octopus; à l’époque déjà, Cash Brandy – interprété par l’athlétique Connor Flaherty – sauvait le monde d’un chantage planétaire orchestré de main de maître par un méchant charismatique aux pouvoirs illimités. Cette fois encore, le monde libre est en péril dans ce cocktail détonnant de gadgets high-tech, d’érotisme chic et d’ultra-violence glamourisée; l’irréstistible espion devra démanteler une secte millénariste (qui n’est pas sans évoquer les Ninos de Satana…) et nous entraînera tour à tour au Vénézuela, dans le désert libyen et… dans les bas-fonds de Rogdäï pour une poursuite en roller-blades qui devrait rapidement s’imposer comme un classique du genre.

Cependant, même s’il s’inscrit globalement dans la continuité, le film marque une rupture sur un point essentiel: Cash Brandy sera désormais interprété par l’acteur d’origine indienne Milos Banerjee, par ailleurs frère cadet du producteur Burnett Banerjee qui finance le film. Si certains groupements de fans émettent les plus grandes réserves quant à la capacité de l’acteur à se glisser dans la peau du célèbre playboy-agent secret, la production se veut rassurante: « Nous avons voulu faire évoluer le personnage, a déclaré Tilt Banerjee, le porte-parole d’Helium Productions. Cash Brandy est un personnage pratiquement universel, et il n’y a pas de raison qu’il ne reflète pas le cosmopolitisme de notre Ville, dont il demeure à l’étranger l’un des symboles les plus représentatifs« .

Les inconditionnels font la moue; certains interprètent cet audacieux changement comme un détournement communautaire pur et simple. Ou, pour citer le commentaire ouvertement ironique d’un fan plus que sceptique: « Cash Brandy avec un turban… On est en plein Bollywood! ».

D’autres observateurs murmurent plus sérieusement que cet étrange choix de casting serait davantage dû à la discrimination positive appliquée dans l’industrie cinématographique mercépolienne qu’à un réel choix artistique, et ce d’autant plus que Burnett Banerjee est depuis janvier l’actionnaire majoritaire d’Helium Productions et le détenteur des droits absolus sur la franchise Cash Brandy.

En attendant, le public jugera par lui-même, puisque le film sort le 21 juin prochain sur tous les écrans mercépoliens. En avant-première sur ce site, pour les plus impatients, voici un extrait de la bande-son, que l’on doit une fois encore au compositeur Othon Liefs.

 

Ravi Van Vliet revisited

Ravi Van Vliet et Mitsy Katzenberg, deux des artistes les plus sulfureux de Mercepolis (parfois décriés tant pour leur radicalité artistique que pour leurs personnalités « extrêmes ») nous gratifient aujourd’hui d’un duo inattendu. A l’occasion de la sortie prochaine de l’album Ravi Van Vliet Revisited, Mitsy Katzenberg a posé sa voix étrange et fragile sur « Le cimetière des LFO » dont la version originale figurait sur le trop méconnu Cutting pilchards with my balls.

La légende veut que le morceau fut enrégistré une nuit d’excès où les deux protagonistes étaient en état tellement second que ni l’un, ni l’autre ne se souviennent de la collaboration.

Quoi qu’il en soit, l’oeuvre en tant que telle suscite déjà les passions et partage les critiques. J’en veux pour preuve les avis diamétralement opposés des deux éditorialistes rock les plus influents de la ville: Elie Von Stock (Purple grooves) parlant de ce premier extrait de l’album comme d’un « putain de chef d’oeuvre qui démontre qu’une véritable innovation musicale est encore possible » et Void Stardom (Shake) le décrivant comme « un chant du cygne pathétique de deux artistes à bout d’inspiration ».

A vous de juger: Ecoutez le cimetière des LFO

Sciences

Dans ‘health today’, l’éminent professeur Roch d’Arancia met la population en garde contre les dangers de la Miss Pièl (pentoxyde de lophophorine), cette drogue qui fait fureur chez nos amis les vedettes et qui a déjà été fatale à deux d’entre elles (tout le monde se souvient du pilote automobile Kurt Meybaum et de la comédienne Beatrix Adomaitis, tous deux fauchés en pleine gloire)

« La Miss Pièl est une substance que, nous scientifiques, appelons Enthéogène. Elle plonge les consommateurs dans des états que nous pouvons qualifier de mystiques. Nous n’avons pas établi une dépendance physique très forte mais les récits émerveillés des toxicomanes indiquent une très forte dépendance psychologique. Le danger du pentoxyde de lophophorine est d’abord l’incertitude quant à sa composition. En effet, chaque dose peut avoir une concentration différente impossible à déterminer. De plus, l’effet survient parfois plus d’une heure après la prise, ce qui pousse certains sujets à la sur-consommation. En cas de surdose, il y a des risques de dépressions respiratoires pouvant aboutir à la mort. Le problème devient d’autant plus aigu que la consommation s’accompagne d’un besoin de toujours plus pour aboutir aux mêmes effets. Il n’est pas rare de voir les usagers doubler leur consommation en moyenne toutes les 5 prises »

Méfiance donc!

Rappelons que la Miss Pièl est généralement humée mais on retrouve des formes orales et injectables de cette drogue. Elle se présente sous la forme d’une poudre rouge, parfois encapsulée dans des gelules.

A star is born

« Mercepolian Idol », le télécrochet événement de KYM2 a livré son verdict. Avec 64% des votes, Swift Vander Zalm l’emporte haut la main face la diva soul Ilia Harrison. La soirée fut riche en émotion, générosité et talent.

 

Swift a particulièrement ému le jury (la chanteuse Nina Spinoza, le tenor Brad Chandernagor, le producteur de comédies musicales Wes Wizard et le journaliste rock Void Stardom) par son interprétation bouleversante de « Don’t let him kill me », titre phare de la comédie musicale « Damien » qui triomphe depuis quelques jours au Hrundi coliseum et dans les charts Mercépolien.

 

Belle aventure qui se clôture ce soir ! Rendez-vous l’année prochaine

Ou est l’argent?

Le célèbre journaliste d’investigation Verne La Roquette révèle par l’intermédiaire du Mercepolis Tribune que le corps, en état avancé de décomposition, de Clifford Mazarin a été repêché dans la rivière Rorowaiaru.

La nature particulièrement acide et corrosive de la Rorowaiaru n’aide pas les médecins légistes à dater précisément le décès mais, selon Verne La Roquette, il est d’ores et déjà établi que le cause du décès n’est pas accidentelle (six balles dans la tête)

Rappelons que Clifford Mazarin avait disparu sans laisser de trace (et avec la caisse) au lendemain du « Barnabé Live Aid » qui avait rapporté plus de 1.600.000 couronnes.

La police n’a, semble-t’il pas le début d’un indice. Mais une question demeure sur toutes les lèvres: Où est l’argent?