Le temps du deuil

A l’occasion des KYM2 awards, un émouvant hommage a été rendu, comme chaque année, aux (trop nombreux) artistes disparus ces 12 derniers mois. Eddy « Cody » Matherson, Tino, Ruben Lozenges, Jerzy Samovar, pour ne citer qu’eux… autant de personnalités rattrapées par la grande faucheuse au sommet de leur art.

Ils avaient encore tant de choses à nous offrir. Cette ultime émotion dans laquelle ils nous plongent prend cette fois la forme cruelle du désarroi et face au sort funeste, nous nous sentons tous orphelins.

So long Corbin, so long Walid, nous mesurons le vide que vous laisserez et il a l’ampleur du plus profond des canyons. So long Joyce, Jardo et Popeye, so long les artistes, so long et merci



Danse classique et revendication sociale

Extrait de la Chronique  d’Ubertin Fraticelle (Agenda Culturel Danse-Cité, 18 juillet 2006)

« Première triomphale hier soir au Lycabel Arts Center de Lubava pour la nouvelle création de la chorégraphe mercépolienne Ostina Pelvis, un ballet en quatre actes intitulé « Le Sacre du Plein-Temps », sur une partition originale d’Istvan Blavatsky.

Depuis bientôt trente ans, la chorégraphe propose des créations qui conjuguent un engagement esthétique radical et une prise de position politique ouvertement revendicatrice, et ce nouvel opus ne fait pas exception à la règle. Qu’on en juge plutôt (extrait du programme): « Ce spectacle a été conçu comme un oratorio pour Corps et Mouvements à la mémoire de tous les exclus du monde du travail. Il est dénonciation par le geste, revendication par occupation de l’espace, prière par la transcendance du corps ».

Le ballet est divisé en trois parties. Le premier segment, intitulé « Prélude à l’après-midi d’un Demandeur d’Emploi », est une pièce d’ensemble jouant sur la désarticulation et l’introduction progressive de l’arythmie dans une séquence binaire; on saluera au passage le magnifique travail d’écriture de Blavatsky, qui a su utiliser au mieux toutes les ressources harmoniques du clavicorne et de la bassambre, instruments de nos jours un peu oubliés.

Le segment médian, plus nerveux et plus « physique », « Tes Cliques et tes Claques », emprunte avec le plus grand bonheur au langages choréographiques plus récents, tels que le tap-dance ou le biglemoi. Le solo de Wieslaw Taradine est à marquer d’une pierre blanche… Du pur génie fait mouvement!

Le final, « La Mort de l’Intérimaire », est empreint d’une émotion sépulcrale du plus bel effet; la ronde conclusive, accompagnée par toute la palette chromatique mise en oeuvre par les cuivres, nous tient en haleine jusqu’au salut de la troupe…

Du grand, du très grand art… »

Tabagisme et pornographie

C’est demain matin que s’ouvrira le procès « M.E.C. versus Leno » au tribunal du district de Sheerton.

Le Moral Enforcement Committee représenté par Calista Guano réclame l’interdiction pure et simple du clip de « My last cigarette » du poète et chanteur Faith Leno et le versement d’une couronne Mercépolienne symbolique.

« Monsieur Faith Leno fait l’apologie de deux des plus grands fléaux de notre société: le tabac et la pornographie. Le Moral Enforcement Committee estime qu’il est de son devoir de protéger les familles contre ce genre de messages amoraux, dangereusement prosélytes et… criminels » a déclaré une Calista Guano très déterminée à obtenir gain de cause.

Faith Leno quant à lui s’est exprimé par la voix de son avocat Lance di Martell: « Ce procès sera celui de la liberté des artistes face à la censure. C’est un combat universel, celui contre l’obscurantisme, celui de la démocratie »


Le « corps » du délit (extrait) se trouve ci-dessous.


Karmeliet libéré

Libération de Cain « the taylor » Karmeliet
 
 
Le doyen des prisonniers de Rem Chavari, Cain Karmeliet, 94 ans, vient d’être libéré. Karmeliet est une légende de la pègre Mercépolienne des années 50 aux années 70 et son histoire est intimement liée à l’histoire du crime de notre cité.
Rappel des faits: En 1969, après le meurtre de Moz Cardinale, son successeur Tony « the dildo » Richelieu déclencha le massacre dit de la St-Rocky qui vit disparaitre Trey « the lacanian » Laziza et Shorty « Giant » Stalinito. 2 mois plus tard, le corps de Richelieu lardé de 60 coups de couteaux fut repêché dans la Rorowaiaru. Les restes du probable exécuteur, Lalo « tiny toes » Gucci devaient à leur tour être retrouvés dans une chambre froide de l’usine de Corned beef de Cabrai. Le meurtre de Lalo Gucci ne resta pas impuni: Huggy « the procrastinator » Cervantes et son frère Icaro en firent douloureusement les frais. La guerre ne faisait que commencer: Dante « the existentialist » Bianchi, Tate « Single ball » Rebrov, Snake « Santa Claus » Niklaus et TJ Chateaubriand (alias T-bone, alias the butcher) ne sont que quelques noms dans une liste longue comme un jour sans pain.
L’épilogue de cette vague de règlements de comptes sans précédent a été le procès de siècle qui amena à la condamnation de 127 personnes. Convaincu d’au moins deux meurtres, Cain Karmeliet fut condamné à la réclusion criminelle à perpétuité et partagea pendant 8 ans la cellule du repenti Frankie Valletti (décédé dans les circonstances que l’on sait). Karmeliet est aujourd’hui libéré pour bonne conduite et à trouvé, selon ses dires, le salut de l’âme dans la doctrine Voltarienne.

Sport et naturisme

Succès sans précédent pour cette 16ème édition du Marathon Nudiste de Mercépolis, qui s’est disputé dimanche dernier sous un soleil de plomb. Au total, près de 20 000 mercépoliens, de tous âges et de tous niveaux, s’étaient donné rendez-vous sous les arcades du Petit Parthénon de Lubava, point de départ d’une course jugée par les habitués comme « plus difficile que les autres années ».

La raison de cette difficulté accrue résidait non seulement dans les conditions climatiques du jour (41° à l’ombre en début d’après-midi) , mais également dans le changement d’itinéraire voulu par les organisateurs.

« Jusqu’à maintenant, explique Boulder Pasolino, le principal organisateur de la course, cette course passait toujours par les mêmes quartiers et semblait délibérément en bouder d’autres. Nous avons voulu rétablir l’équilibre! ».

Résultat: trois fois plus de côtes, cinq fois plus d’abandons, et quelques incidents mineurs lors du passage de la course dans les quartiers chauds d’Upper Mimesic et de Canaleta, et ce malgré une présence policière appuyée tout le long du parcours (certaines mauvaises langues affirment qu’un coureur sur deux était un agent du MPD undercover…).

Et une victoire incontestable pour Saskia Lamore (rhabillée pour la photo…), une jeune mercépolienne de 21 ans, par ailleurs mannequin et actrice, qui remporte la course haut la main, talonnée jusqu’aux derniers mètres par un peloton haletant et étonnament groupé.

La traditionnelle collecte de vêtements précédant la course a elle aussi rencontré un franc succès. Précisons que cette années, les bénéfices en seront intégralement reversés aux sans-logements victimes du cyclone Barnabé l’hiver dernier.

 

Une lumière qui s’éteint…

On apprend à l’instant la mort du guitariste et chanteur Ziggy Bartlett.

Bartlett avait été en 1966 le fondateur et le principal inspirateur de la première mouture des Flinks Popes, dont il écrivit et composa  l’intégralité du premier album, l’incontournable « Whistling On the Sunrise Doors ». Salué unanimement par ses pairs ainsi que par la critique de l’époque comme un génie absolu, Bartlett avait étrangement disparu de la circulation dès l’automne 1968. De nombreuses légendes avaient couru sur les causes de sa soudaine disparition. D’aucuns attribuaient ce retrait à un épisode psychiatrique; Bartlett n’aurait pas supporté les feux de la rampe et se serait réfugié une fois pour toutes dans l’univers poétique où il avait précédemment puisé son inspiration. D’autres considèrent qu’il fut la victime paradigmatique des « heptazine casualties » (à l’époque, la consommation d’hallucinogènes du guitariste en avait effrayé plus d’un…)

Durant les trois décennies qui ont suivi, les hommages se multiplièrent;  le Flink Pope nouvelle mouture alla même jusqu’à dédier l’intégralité d’un album à la mémoire de son leader déchu (le très mélancolique « Where Are You Now? » et sa chanson éponyme). Pourtant, Bartlett ne devait jamais réapparaître en public, au grand dam des hordes de fans pour qui il devint une sorte de graal vivant.

Selon le porte-parole du Flink Pope, Ziggy Bartlett se serait éteint paisiblement dans le petit pavillon de Tsephiso où il vivait reclus depuis la fin des années 80.

Malgré sa très longue absence sur le devant de la scène, Bartlett laisse un héritage inappréciable, ainsi que des milliers de fans inconsolables. Parmi les réactions, citons Bong Karajan, qui déclarait ce matin: « Ziggy Bartlett était l’un des plus grand. Un des derniers héros, de ceux qui ne craignaient pas d’y laisser leur peau. Même si je n’ai jamais eu l’honneur de le rencontrer, c’est comme si je perdais un ami vraiment proche. Sa musique m’a toujours accompagné. C’est une immense tristesse… ».

 

En bonus: l’hommage de Vance Helmet, parue dans le Village Howler:

 « Un diamant brut s’en retourne à la terre. Il avait tiré de sa guitare électrique les stridences les plus improbables, et toujours ces stridences racontaient quelque chose, au-delà des mots, au-delà des concepts, au-delà de ce qu’aucune poésie n’est à même de coucher sur le papier. La voix éraillée de clochard céleste, toujours à cheval entre deux nuages, avait plongé trois générations de kids dans des jardins étranges, peuplés de trolls et chats siamois, de tangos lunaires et d’embouteillages galactiques, de rois déchus et de grenadine… et toujours ce putain de larsen qui vous coupait en deux, toujours par surprise, même après un million de fois, même après trente années passées à rejouer la même scène rituelle: l’aiguille posée lentement sur la platine, les bruits de télégraphe, les voix saturées, la basse qui martèle les croches au coeur d’une tempête électromagnétique, et ce larsen qui surgit comme une aurore boréale et emplit la pièce, embrase le ciel, efface tout ce qui n’est pas lui, et nous entraîne à sa suite pour un voyage dont on sait qu’il finira mal. La première fois, j’avais seize ans, c’était « Whistling On the Sunrise Doors » et son immmmmmmmense plage inaugurale, et dès la première seconde, je sus qu’il n’y avait jamais rien eu d’aussi important auparavant. Un type bizarre aux cheveux noirs comme la nuit et au sourire d’archange déchu venait de foutre à jamais le bordel dans ma vie, qui ne serait plus dès lors qu’une quête dionysiaque. Il m’avait montré la voie, il m’avait fait entrevoir ce monde oublié où la magie n’est pas un vain mot… Ainsi que l’avait écrit Witold Meshuggeh, « la magie n’est rien d’autre que ce qui lie la vie réelle et la poésie. Et ce par quoi ces deux dimensions cessent d’être l’une à l’autre incommensurables pour devenir intimement voisines et nécessaires l’une à l’autre ».

Ziggy était un authentique magicien, un passeur d’âmes, un perpétuel visiteur entre deux univers… ou plus. Il a changé ma vie. Je lui dois mes plus grandes joies et mes pires déceptions. Chaque fois que l’un d’entre nous se brûle les ailes, c’est un peu de son histoire qui nous est contée.

Merci. »

Dangereux dérapages

Une fois encore, Udo Clusterfront, le Président à vie de l’Aryan Action Supremacy, fait la une de la presse mercépolienne suite à une série de déclarations xénophobes et haineuses vivement condamnées par l’ensemble de la classe politique.

Les fait se sont produits hier après-midi, à l’occasion d’un meeting organisé dans le cadre de l’Université d’été de l’A.A.S. A un journaliste qui lui demandait s’il se considérait comme raciste, Clusterfront a répondu par une violente diatribe contre la politique migratoire menée actuellement par le maire-Président, qu’il a qualifié de « suppôt islamo-judéo-bolchévique d’une invasion concertée, et ce dans le cadre d’une politique délibérée d’affaiblissement de la race. » Il s’est ensuite livré à une succession de plaisanteries racistes pour achever son intervention par une déclaration qui lui vaut aujourd’hui d’être poursuivi en vertu de l’amendement Schneidermann: » Il est évident que les races ne sont pas égales. Il est évident que le mélange est le fléau de notre temps. Et il est évident qu’il convient d’y mettre bon ordre, par la force s’il le faut. Il s’agit aujourd’hui d’une question de légitime défense. Les sous-hommes ne vaincront pas« .

Parmi les commentaires dans la presse mercépolienne aujourd’hui, citons l’activiste Tom Schneidermann, instigateur voici dix ans de l’amendement qui porte son nom et autorise les poursuites à l’encontre des auteurs de propos ou d’actes racistes: « Les propos de Clusterfront sont effarants. Mais ils ont le mérite de montrer le vrai visage de cet homme qui persiste à vouloir donner l’illusion de la respectabilité. Là, au moins, le masque tombe« .

Du côté de l’A.A.S, l’heure est à la discrétion. Le directeur de campagne du parti, Metzger Stuppa, un ancien légionnaire plusieurs fois condamné pour coups et blessures, s’est contenté fustiger une « campagne de diabolisation qui n’a d’autre but que de cacher les véritables problèmes ».  

Rappelons que selon les derniers sondages, Clusterfront est crédité dans certains districts de près de 30% des intentions de vote.

 

Fraud Bustah dans de sales draps…

Nouveau séisme sur la planète hip-hop mercépolienne. C’est à présent au tour  du Collectif Da Fizz-K-List, fleuron de la scène d’Upper Mimesic, d’être pris dans la tourmente en raison des frasques de son leader, le très bouillonnant Fraud Bustah, arrêté la nuit derrière dans sa villa de Sheerton Heights pour meurtre et détention d’armes à feu. Cette arrestation survient après plusieurs mois d’une véritable guerre personnelle entre Bustah – de son vrai nom Jay Holly Boscombe– et son rival Poppa Slam, à l’époque dénoncé pour fraude fiscale par un mystérieux corbeau, qu’il soupçonnait de n’être autre que Boscombe. On se rappelle que Poppa Slam avait consacré deux titres complets de son dernier album « Phunk Da Bitch », sorti en novembre dernier sur le label « Badassss Groove« , à la mère de Fraud Bustah, à laquelle il dédiait des propos que la décence ne nous permet pas de retranscrire ici. Deux semaines plus tard, une fusillade éclatait au « Junx« , le club de Poppa Slam; si aucune victime ne fut à déplorer, les membres du collectif Fizz-K-List furent rapidement montrés du doigt comme responsables des faits. Les semaines qui suivirent furent émaillées de nombreuses altercations, échanges de coups de feu et règlements de compte par presse interposée.

En mars dernier, c’était au tour de Dr Sharr-Key et de NWA, deux musiciens et (diront les mauvaises langues) lieutenants de Poppa Slam, de tomber sous les balles lors d’un drive-by shooting particulièrement sanglant sur Center West Bvd.

Après quatre mois d’enquêtes, Fraud Bustah vient d’être inculpé en raison de son implication dans ces faits. Selon plusieurs témoins, il aurait même personnellement participé à ce que l’on ne peut s’empêcher d’appeler une exécution (plus de quatre-vingts douilles avaient été récupérées par la Police Mercépolitaine sur les lieux de la fusillade). Le rappeur s’est toutefois refusé à tout commentaire.

Fraud Bustah a toujours été présenté comme un personnage très atypique dans les milieux rap. Né dans une famille aisée, il avait travaillé pour l’administration fiscale pendant une dizaine d’années avant d’être « frappé par la foudre et trouver sa voie dans la musique ». C’est en 2001 qu’il fondait officiellement le Collectif Da Fizz-K-List en compagnie de T.a.x.x.-Byll, décédé d’un surdose de crack en août 2003. A l’époque, il déclarait à la presse: « On en a marre de la pourriture de cette ville! Les mauvais payeurs, les fraudeurs, les types qui s’imaginent que les impôts c’est pas pour eux… On va nettoyer les rues, BAAAAAMMMM! ». Un discours très dur qui semble malheureusement avoir porté ses fruits…

 

Ecouter le hit des Fizz-K-Lists

 

Le Cri est bleu!!!!

On se souvient que la presse mercépolienne se faisait l’écho, il y a quelques semaines de cela, d’une rumeur selon laquelle le célèbre tableau d’Edvard Munch, « Le Cri », aurait été convoyé clandestinement en territoire mercépolien au profit d’un collectionneur peu scrupuleux.

Depuis ce matin, les faits sont avérés! En effet, ainsi que l’a annoncé le Comte Consuelo Santos-Des Esseintes, Président du Mercepolian Board of Art, le tableau a bel et bien été retrouvé et des démarches ont été entreprises pour le restituer à la Galerie Nationale d’Oslo où il avait été dérobé en février 1994. Les couleurs du tableau ont été modifiées par l’utilisation de procédés chimiques (il est désormais bleu et il se pourrait que la transformation soit irréversible) mais l’authenticité de l’oeuvre ne fait aucun doute.

Mais ce sont surtout les circonstances dans lesquelles les enquêteurs ont finalement remis la main sur le tableau qui laissent aujourd’hui perplexe. En effet, « Le Cri » est resté exposé aux regards de tous dans la plaine de jeu du Paco’s Tacos d’Upper Mimesic pendant près de deux ans sans que personne ne songe qu’il puisse s’agir d’un original. On ne doit cet heureux dénouement qu’à la sagacité du collectionneur Ruben Maracana, client occasionnel du fast food. « J’ai été immédiatement intrigué par la richesse de la palette chromatique et l’indicible intensité du trait, a-t-il déclaré aux journalistes. J’ai deux passions dans la vie: l’expressionisme scandinave et les Tacos… C’est donc un extraordinaire concours de circonstance si j’ai pu identifier le tableau comme étant un original!« .

Quant au manager du Paco’s Tacos d’Upper Mimesic, il a été immédiatement placé en garde à vue mais relâché en fin de soirée. Il semble sûr à l’heure actuelle qu’il ne soit pas impliqué dans le vol et qu’il ait de toute bonne foi acheté le tableau avec un lot de posters sur un marché de Sarava. « J’ai jamais aimé cette croûte, a-t-il commenté lors de sa remise en liberté. C’est beaucoup trop bleu pour moi… ».

Quant au Comte Santos Des Esseintes, il a déclaré: « Je me réjouis que nous puissions à nouveau inscrire cette oeuvre majeure au patrimoine de l’humanité. Même si, c’est vrai, il faudra un certain temps pour s’habituer à ce bleu… ».

Concertus interruptus

Une bagarre face à la scène a entraîné l’arrêt du concert de Chalompot Smithee, vendredi soir, au Moonage daydream d’Ang Tong. Les 70 spectateurs ont été évacués et seront remboursés.

Les circonstances sont floues : des témoins évoquent des insultes, des jets de gaz lacrymogène et des coups de la part de spectateurs très violents. Chalompot Smithee, pour son premier concert solo, a été obligé de s’interrompre. Et décision a été prise d’évacuer la salle, sous la surveillance des forces de l’ordre venues en nombre.

Un peu amer, Korn Toshiba, organisateur du concert, analysait hier soir : « Ce n’est pas un phénomène lié à la musique. On a eu une dizaine de coups de poing échangés par une poignée de mecs qui voulaient défier l’autorité et exprimer leur violence, comme ça peut arriver dans un stade de foot (sic). Le risque zéro n’existe pas. On n’a pas eu de blessé, c’est le plus important. »
 
 
La musique de Chalompot Smithee n’adoucit pas les moeurs? A vous de juger