Sortie contestée

C’est hier soir que sortait sur tous les écrans mercépoliens l’adaptation très attendue du best-seller de Jérôme Konerak « The Michelangelo Riddle ».

Le roman de Konerak – défini par l’auteur comme « un thriller métaphysique et historique » – propose une relecture audacieuse de l’histoire religieuse et politique des deux derniers millénaires. En bref et dans le désordre, il y est question de versions censurées des évangiles, d’une lignée descendant du Christ et aboutissant à la fondation de Mercépolis par les pélerins du Sunflower en 1624, et d’un gigantesque complot orchestré par les Voltairiens et visant à renverser l’orthodoxie chrétienne au profit d’un culte païen dédié à la Lumière Primale. A l’époque de sa parution, le livre avait déclenché une énorme polémique, dont l’impact avait été plus que profitable aux éditeurs puisque trois millions de copies avaient été écoulées en moins de deux mois.

 

L’adaptation cinématographique de Rachid Tanaka fera plaisir aux amateurs du genre ; tous les ingrédients sont réunis pour leur offrir deux heure quarante de suspens. On y retrouve entre autres Daphné Triton dans le rôle de l’experte en cryptographie Julie Neuville et Hank Toms dans le rôle de l’orientaliste Brent Magellan. Saluons au passage la remarquable composition du regretté Vincente Golem, qui incarne ici l’effrayant Cardinal Santangello, et qui devait mourir quelques jours après le tournage dans les circonstances que l’on sait.

 

La première du film a néanmoins donné lieu à de nombreuses manifestations de protestations de la part de divers groupes de pression religieux. Deux cinémas de Lubava ont été incendiés en début de soirée, tandis que les locaux du Temple Voltairien de Belombre étaient détruits par un cocktail Molotov. Un peu plus tard dans la soirée, Rachid Tanaka était pris à parti par la foule à la sortie du Rex Imperio, où se tenait la soirée de gala organisée par la production du film. L’archépiscopat de Mercepolis a démenti toute implication dans cette série d’incidents.

5 réflexions au sujet de « Sortie contestée »

  1. « The fasting-selling book in the history of Mercepolis has been reduced to a floundering, tedious waste of time. I’ve solved the Michelangelo riddle –here is its secret: Zzzzzzzzzzz. »

    (Rubio Grapevine – Movie Libre)

  2. ce livre m’a ouvert les yeux à l’époque. Il montre quand même de façon flagrante des choses que l’on a toujours essayé de nous dissimuler… Et c’est un livre qui fait réfléchir!

  3. Le livre regorge de contre-vérités historiques. Je n’en citerai qu’une: Curtis Katarinabella, rédacteur de la constitution de 1666 n’a jamais mis les pieds sur le Sunflower! Vous ne trouverez pas un historien sérieux pour prétendre le contraire.

  4. Il est clair que l’auteur n’y connait rien on dit voltArien et non pas voltAIrien… tout qui sait le vrai pouvoir du flux électrique et du magnétisme primal qui permet à tous de vibrer ne commet plus la faute des littérateurs en manque de références frenchies.

  5. La faute n’est pas involontaire. Elle permet à l’auteur d’éviter un procès avec les voltariens… spirituels mais procéduriers.

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