Torche

Après l’époustouflant « Diamonds on shit » (2003) et le discutable « Kiss my vomit » (2005) le polyvalent collectif artistique « Torche » propose une nouvelle déclinaison du concept qu’ils ont initié et que la critique évoque sous le nom de scat’glam. Le directeur du Mercepolian Board of Art, le Comte Consuelo Santos-Des Esseintes, explique son choix d’accueillir le collectif controversé dans les installations du jardin des plantes. « Cet accueil s’inscrit dans mon travail de mise à disposition de tous d’un art spontané, conceptuel, novateur et reflet d’un temps où les références et les déviances sont créatrices de sens, d’art et de nouvelles formes de vies. C’est ce mélange de recyclage conceptuel et factuel qui donne naissance à la pleine perception de notre environnement »

 

Depuis ce jeudi l’installation « Je vous ai apporté des bubons » questionne le bon goût et le jugement artistiques des censeurs de la cité. Sont donnés à voir un homme et une femme diabétiques enfermés nus dans une cage de verre de 9m³ sans aucune commodité si ce n’est un appareil photo. Ils occupent leur temps à se boucher les pores de la peau en vue de susciter une sécrétion de sébum et la formation d’un bouton. Si celui surgit on applique un agent accélérateur (excrément, urine) qui permet un murissement du bouton. Celui-ci est macro photographié pendant tout son développement les clichés servant à documenter la floraison du bubon. Les images sont diffusées en temps réel sur le web via un accès payant. Le jeu analogique avec l’élevage en serre de plantes humaines amenées à bourgeonner sous-tend toute l’œuvre. Beaucoup y voient le développement nouveau de l’art précurseur de Seldom Radditch.

 

Ce qui irrite Kevin-Henry Caudron, le critique, c’est que tant d’espace d’excression (sic!) soit donné par une institution à la dérive mais aux moyens colossaux à une bande d’attardés. Et de rappeler que des œuvres pareilles tout le monde en fait, mais que les gens de bon goût ne les montrent pas.  

 

Certains pensent que  Kevin-Henry n’a toujours pas digéré les facéties du collectif Torche qui dans un pamphlet satirique publié sous forme de blog et intitulé « La vraie Merdepolis » plagie systématiquement les articles du critique pour en prendre le contre-pied et encenser ce qu’il aborre et détruire ce qu’il apprécie, l’affublant du surnom de  Henry-Ievin Étron qui signe H I É. Ambiance !

 

2 réflexions au sujet de « Torche »

  1. Je déplore que nos impôts locaux aille financer cette merde (et je pèse mes mots). Mercepolis va bien mal. C’est décidé, je voterai AAS aux prochaines élections.

    (et je ne vous permet pas de vous moquer de mon nom)

  2. on ne cesse de s’extasier sur le pouvoir d’évocation poétique de l’onomastique mercépolienne… Il n’empêche, certains prénoms (ou noms) de notre belle Cité sont difficiles à porter…

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