Décidément, la grande famille du cinéma mercépolien vit en ce moment des heures particulièrement sombres! Après la disparition la nuit dernière, et dans les circonstances troubles que l’on sait, de Beatrix Adomaitis, c’est une nouvelle tragédie qui frappe le district de Sheerton -connu pour abriter le plus grand nombre de stars au kilomètre carré – avec la mort particulièrement atroce de Vicente Golem.
L’acteur a en effet été retrouvé en début d’après-midi par son majordome, la poitrine transpercée d’un pieu, allongé dans le sarcophage qui lui servait de lit depuis plus de trente ans. La police criminelle n’a pour le moment aucune piste sérieuse et l’heure est à la discrétion; la personnalité très excentrique de l’acteur oblige les enquêteurs à considérer les éléments en leur possession avec un maximum de circonspection.
Si Vicente Golem n’a jamais vraiment trusté les sommets du box-office, il représentait malgré tout l’archétype même de l’acteur de genre. Sa voix si particulière et sa longue silhouette voûtée lui avait valu d’être cantonné aux rôles de zombies, de vampires, de spectres ou de savants fous. Parmi ses rôles les plus célèbres, citons celui du professeur Septimus dans « Teenage Mutants from Outer Space », de l’arpenteur Z. dans « Bolcheviks Surfers Must Pass Away » et de l’abominable Dr Goranius, le vampire-orthopédiste, dans la série du même nom. Ces dernières années, Vicente Golem ne tournait plus beaucoup et vivait reclus dans sa villa de Plastic Palisades, dans un décor sépulcral tout droit issu de ces films les plus sombres. On raconte qu’il se livrait à la magie noire et refusait d’affronter la lumière du jour; sans doute son addiction à la morphine y était-elle pour beaucoup…
En fin d’après-midi, un nouveau communiqué de presse de la Police Criminelle n’excluait pas la piste d’un assassinat rituel. Cette nouvelle information n’a pas manqué de faire souffler un vent de panique sur le district de Sheerton. Il est vrai que les circonstances de la mort de Golem ne sont pas sans rappeler les terribles journées rouges d’août 1969, lorsque les membres du death-cult du gourou Zorn Krivitz massacrèrent l’actrice Devandra Parrish et six de ses invités (parmi lesquels le coiffeur des stars, Nestor Kunta-Kinte) dans sa villa de Plastic Palisades. Rappelons que Krivitz purge depuis une peine incompressible dans la prison de Rem-Chavari, dont il a juré de s’évader afin, selon ses propres termes, d’obtenir réparation de Lance di Martell, l’avocat qui n’avait pu à l’époque obtenir son acquittement.
Un épisode de plus dans la saga sanglante de Mercepolis-Babylone…
6 réflexions au sujet de « Insécurité »
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Quoi qu’on en dise et 36 ans après, Krivitz a encore de nombreux adeptes à Mercepolis. D’aucuns (les sots!) le comparent à la divinité Shiva.
Encore un article philo-pompeux ! Vous pouvez pas parlé comme tous le monde, non ?
Nous allons « essayé »
Ah, la mort au pieu! Cet homme aura su vivre et mourir comme les plus grands. Adieu ami des âmes, faiseur de rêves exquis, guide de nos nuits, tu avais redonné un sens à nos désirs, nous ne l’oublierons jamais Tonton Incicif.
Kurt, secrétaire du club des vampidentistes.
Cool, on va avoir droit à une rétrospective complête.
Je vous laisse, je vais aller faire le plein de Doritos et de Lambertini.
Les journées rouges reviennent!
Je vais vous étrangler avec vos propres tripes, parce que c’est ce que réclament Ceux-qui-doivent-être-obéis…
Mes enfants se sont multipliés! C’est vous qui les avez nourris, et maintenant ils reviennent pour demander des comptes!
Craignez votre propre chair, craignez votre propre sang!