Cinéma: Cash Brandy est de retour!

Après plus de cinquante années au Service Secret du Maire-Président, le toujours séduisant agent 069 nous revient pour un 23ème opus très attendu par le public mercépolien. Cette nouvelle aventure, intitulée Dying Is Not Enough, est en tout point conforme à la recette qui a fait le succès de la série depuis 1959, année de la sortie du désormais classique Cash Brandy vs The Octopus; à l’époque déjà, Cash Brandy – interprété par l’athlétique Connor Flaherty – sauvait le monde d’un chantage planétaire orchestré de main de maître par un méchant charismatique aux pouvoirs illimités. Cette fois encore, le monde libre est en péril dans ce cocktail détonnant de gadgets high-tech, d’érotisme chic et d’ultra-violence glamourisée; l’irréstistible espion devra démanteler une secte millénariste (qui n’est pas sans évoquer les Ninos de Satana…) et nous entraînera tour à tour au Vénézuela, dans le désert libyen et… dans les bas-fonds de Rogdäï pour une poursuite en roller-blades qui devrait rapidement s’imposer comme un classique du genre.

Cependant, même s’il s’inscrit globalement dans la continuité, le film marque une rupture sur un point essentiel: Cash Brandy sera désormais interprété par l’acteur d’origine indienne Milos Banerjee, par ailleurs frère cadet du producteur Burnett Banerjee qui finance le film. Si certains groupements de fans émettent les plus grandes réserves quant à la capacité de l’acteur à se glisser dans la peau du célèbre playboy-agent secret, la production se veut rassurante: « Nous avons voulu faire évoluer le personnage, a déclaré Tilt Banerjee, le porte-parole d’Helium Productions. Cash Brandy est un personnage pratiquement universel, et il n’y a pas de raison qu’il ne reflète pas le cosmopolitisme de notre Ville, dont il demeure à l’étranger l’un des symboles les plus représentatifs« .

Les inconditionnels font la moue; certains interprètent cet audacieux changement comme un détournement communautaire pur et simple. Ou, pour citer le commentaire ouvertement ironique d’un fan plus que sceptique: « Cash Brandy avec un turban… On est en plein Bollywood! ».

D’autres observateurs murmurent plus sérieusement que cet étrange choix de casting serait davantage dû à la discrimination positive appliquée dans l’industrie cinématographique mercépolienne qu’à un réel choix artistique, et ce d’autant plus que Burnett Banerjee est depuis janvier l’actionnaire majoritaire d’Helium Productions et le détenteur des droits absolus sur la franchise Cash Brandy.

En attendant, le public jugera par lui-même, puisque le film sort le 21 juin prochain sur tous les écrans mercépoliens. En avant-première sur ce site, pour les plus impatients, voici un extrait de la bande-son, que l’on doit une fois encore au compositeur Othon Liefs.

 

Ravi Van Vliet revisited

Ravi Van Vliet et Mitsy Katzenberg, deux des artistes les plus sulfureux de Mercepolis (parfois décriés tant pour leur radicalité artistique que pour leurs personnalités « extrêmes ») nous gratifient aujourd’hui d’un duo inattendu. A l’occasion de la sortie prochaine de l’album Ravi Van Vliet Revisited, Mitsy Katzenberg a posé sa voix étrange et fragile sur « Le cimetière des LFO » dont la version originale figurait sur le trop méconnu Cutting pilchards with my balls.

La légende veut que le morceau fut enrégistré une nuit d’excès où les deux protagonistes étaient en état tellement second que ni l’un, ni l’autre ne se souviennent de la collaboration.

Quoi qu’il en soit, l’oeuvre en tant que telle suscite déjà les passions et partage les critiques. J’en veux pour preuve les avis diamétralement opposés des deux éditorialistes rock les plus influents de la ville: Elie Von Stock (Purple grooves) parlant de ce premier extrait de l’album comme d’un « putain de chef d’oeuvre qui démontre qu’une véritable innovation musicale est encore possible » et Void Stardom (Shake) le décrivant comme « un chant du cygne pathétique de deux artistes à bout d’inspiration ».

A vous de juger: Ecoutez le cimetière des LFO

Sciences

Dans ‘health today’, l’éminent professeur Roch d’Arancia met la population en garde contre les dangers de la Miss Pièl (pentoxyde de lophophorine), cette drogue qui fait fureur chez nos amis les vedettes et qui a déjà été fatale à deux d’entre elles (tout le monde se souvient du pilote automobile Kurt Meybaum et de la comédienne Beatrix Adomaitis, tous deux fauchés en pleine gloire)

« La Miss Pièl est une substance que, nous scientifiques, appelons Enthéogène. Elle plonge les consommateurs dans des états que nous pouvons qualifier de mystiques. Nous n’avons pas établi une dépendance physique très forte mais les récits émerveillés des toxicomanes indiquent une très forte dépendance psychologique. Le danger du pentoxyde de lophophorine est d’abord l’incertitude quant à sa composition. En effet, chaque dose peut avoir une concentration différente impossible à déterminer. De plus, l’effet survient parfois plus d’une heure après la prise, ce qui pousse certains sujets à la sur-consommation. En cas de surdose, il y a des risques de dépressions respiratoires pouvant aboutir à la mort. Le problème devient d’autant plus aigu que la consommation s’accompagne d’un besoin de toujours plus pour aboutir aux mêmes effets. Il n’est pas rare de voir les usagers doubler leur consommation en moyenne toutes les 5 prises »

Méfiance donc!

Rappelons que la Miss Pièl est généralement humée mais on retrouve des formes orales et injectables de cette drogue. Elle se présente sous la forme d’une poudre rouge, parfois encapsulée dans des gelules.

A star is born

« Mercepolian Idol », le télécrochet événement de KYM2 a livré son verdict. Avec 64% des votes, Swift Vander Zalm l’emporte haut la main face la diva soul Ilia Harrison. La soirée fut riche en émotion, générosité et talent.

 

Swift a particulièrement ému le jury (la chanteuse Nina Spinoza, le tenor Brad Chandernagor, le producteur de comédies musicales Wes Wizard et le journaliste rock Void Stardom) par son interprétation bouleversante de « Don’t let him kill me », titre phare de la comédie musicale « Damien » qui triomphe depuis quelques jours au Hrundi coliseum et dans les charts Mercépolien.

 

Belle aventure qui se clôture ce soir ! Rendez-vous l’année prochaine

Ou est l’argent?

Le célèbre journaliste d’investigation Verne La Roquette révèle par l’intermédiaire du Mercepolis Tribune que le corps, en état avancé de décomposition, de Clifford Mazarin a été repêché dans la rivière Rorowaiaru.

La nature particulièrement acide et corrosive de la Rorowaiaru n’aide pas les médecins légistes à dater précisément le décès mais, selon Verne La Roquette, il est d’ores et déjà établi que le cause du décès n’est pas accidentelle (six balles dans la tête)

Rappelons que Clifford Mazarin avait disparu sans laisser de trace (et avec la caisse) au lendemain du « Barnabé Live Aid » qui avait rapporté plus de 1.600.000 couronnes.

La police n’a, semble-t’il pas le début d’un indice. Mais une question demeure sur toutes les lèvres: Où est l’argent?

Aftermath

Armageddon ce 6 juin? Il faut se rendre à l’évidence, la réponse est non. Ni chute de station orbitale, ni explosions atypiques de violence, ni enlèvements d’enfants répertoriés. Le 6 juin fut une journée comme les autres.

Il y eut bien entendu quelques meurtres (dont le triple meurtre des bookmakers d’Onia) mais rien de statistiquement inhabituel.

La pire catastrophe du jour a probablement été la première de l’affligeante comédie musicale « Damien, the musical » au Hrundi coliseum. Le pire est que ce sera plus que probablement un carton!

 

Bientôt les élections!

Ce n’est pas une surprise, Le Moral Enforcement Committee présentera une liste aux élections Mercépoliennes d’octobre sous la conduite de Calista Guano.

 

Lors d’une conférence de presse tenue à l’hôtel Rodriguez (district de Sheerton), Calista Guano a présenté son programme électoral en 6 points:

– Lutter contre l’instabilité familiale, la mentalité libertaire, la pornographie génératrices de violence et de mépris de la loi.

– Création d’un conseil de la Famille, directement rattaché au Maire, afin de penser toutes les politiques sectorielles en fonction de leur impact sur l’épanouissement des familles

– Aide spécifique aux familles en difficulté, protection des futures mères et de l’embryon humain, aide aux structures d’accueil de la vie pour éviter aux femmes d’avorter, soutien à l’autorité des familles

– Rétablir la considération due aux forces de l’ordre par une rémunération décente et l’octroi de moyens efficaces.

– Lutter contre le fléau de la drogue en réprimant les incitations venues de personnalités-modèles. (NDLR: une allusion à Ravi Van Vliet?)

– Sortir de la « culture de l’excuse », en considérant la réalité objective de la faute, et en s’assurant qu’aucun délit ne demeure impuni.

 

Rappelons que selon un sondage IMPoll (avril 2006), Le M.E.C. est crédité de 4,6% des intentions de vote

 

En direct du commissariat central

Mercépolis est sous haute tension en ce début de mois de juin et la psychose se concentre sur la date, oh combien redoutée, du 6 juin 2006. Il faut dire que tout concourt à cette psychose : les « visions » apocalyptiques du couturier Troma Von Molloy, l’eastern district strangler et Zorn Krivitz toujours dans la nature, les niños de Satanas introuvables depuis la terrifiante attaque de Rogdaï et la menace que les ninos font planer sur les maternités. Face à la crainte de potentiels kidnappings d’enfants nés le 6 juin, on ne compte plus les demandes de provocation d’accouchements avant la date fatidique.

C’est dans ce contexte qu’Hopper Nilfisk a annoncé lors du point presse du jour que des mesures de sécurité exceptionnelles seront prises ce jour là. L’action dissuasive de la police se concentrera sur les services de maternité des hôpitaux et les « zones sensibles » de la ville (17 quartiers ont été identifiés comme particulièrement susceptibles de s’embraser ce jour là).

Hopper Nilfisk se veut rassurant : « Le 6 juin 2006 est une date comme les autres. Je ne m’attends pas à rencontrer le diable ou son fils ce jour là » dit-il en souriant « mais quelques illuminés et autres gourous à la petite semaine pourraient se sentir pousser des ailes et ils trouveront le MPD sur leur chemin »

A bon entendeur…

Chronique d’un succès annoncé

Article paru hier dans Daily TV

 

Tout le monde s’attendait à un succès pour l’émission-événement d’ATV  « Eastern Districts Strangler » et l’audience a dépassé toutes les espérances pour atteindre le chiffre record de 57% de parts de marché, soit 4.3 millions de téléspectateurs. Même si l’on ne peut pas dire que le programme fut riche en informations inédites, il faut avouer que sur la forme ATV avait mis les petits plats dans les grands : Le show a été mené tambour battant par un Krish Banzaï au meilleur de sa forme.

Nous avons assisté à un savant dosage entre contenu informatif (entretiens avec l’enquêteur Karskgaard et l’eminente psychiatre Jo-Ann Strogonov), entertainment (on retiendra l’excellente reprise de ‘Take my breath away’, en version R’n’B par les Masoch Five), émotion (portraits croisés des 7 victimes), mystère et interactivité.

Le sondage SMS du jour a livré comme résultat que pas moins de 31, 3% des Mercépoliens considèrent l’eastern district strangler comme le pire tueur en série que la ville ait connue (de quoi rendre jaloux le Vampire de Rogdaï, le boucher de Kadlirim, le Sweethaert killer ou Zorn Krivitz, même si ce dernier n’est pas stricto sensu un serial killer). Le concours de décryptage, maillon faible de ce show globalement très rèussi, n’a quant à lui pas livré de gagnant.

Comme nous pouvions nous y attendre, il ne s’agissait pas d’un one shot. La production a d’ores et déjà annoncé un numéro 2 programmé le 16 juin, avec – tenez vous bien – un duplex avec le boucher de Kadlirim depuis la prison de Rem-Chavari. Krish Banzaï a en outre annoncé la diffusion d’une vidéo inédite du tueur lors du prochain numéro de « Eastern Districts Strangler ». De quoi mettre en appétit les plus blasés d’entre nous !

Une rumeur démentie

Nous avons reçu ce mail affolé aujourd’hui:

« Bonjour, à transmettre au maximum de personnes possibles.
Sukhumvit Food, fournisseur exclusif de nos écoles et de nos administrations, n’utilise plus du vrai poulet. Une récente étude réalisée par l’Université d’Ang Tong a découvert des faits vraiment troublants Ils utilisent maintenant des organismes manipulés génétiquement. Ces choses, que nous appellerons quand même « poulet » sont gardées en vie à l’aide de tubes insérés dans leur corps. Les tubes pompent du sang et des aliments nutritifs à travers le corps de ces animaux artificiels.
Ils n’ont ni bec, ni plumes et ni pattes. Leur masse osseuse est réduite à son strict minimum pour donner ainsi plus de viande par « poulet ». C’est très rentable pour Sukhumvit Food, car les « poulets » élevés de cette façon coûtent beaucoup moins chers à transformer que les poulets normaux: on n’a pas à les déplumer ni à leur enlever becs et pattes. S’il vous plaît, faites parvenir ce message à vos parents et amis pour qu’ils prennent conscience de la situation en espérant que la baisse des ventes forcera Sukhumvit Food soit à utiliser à nouveau du vrai poulet soit à disparaître de la face de Mercepolis.
« 

 

Nous avons contacté Sven Diaw de la très renommée Agence Mercépolienne pour l’étude des rumeurs et des légendes urbaines, qui nous a livré son sentiment:

« Avec les affaires de navets mutants et l’annonce récente de bénéfices records pour Sukhumvit Transgenic, on pourrait tout nous faire croire même la création d’ersatz de poulet génétiquement modifié. Qualifiée de totalement absurde par les responsables de Sukhumvit Food, nous avons vainement tenté de savoir comment une telle rumeur avait pu être lancée. Le laboratoire de recherche sur la nutrition de l’Université d’Ang Tong, censée être à l’origine de l’affaire, a publié un démenti et notre agence a conclu qu’il s’agit là d’une légende urbaine de plus dépourvue de tout fondement et basée sur des amalgames. Dans l’intérêt de tous, nous vous conseillons de ne pas faire suivre cette information fantaisiste. J’irai d’ailleurs moi-même déguster dès demain midi un blanc de poulet à la cantine de l’agence. Sukhumvit Food garde toute ma confiance. »

 

Nous voici rassurés!