L’angoisse monte dans les zones côtières : Barnabé, J-2 !
Cette fois, les météorologues sont certains de leurs pronostics : Barnabé n’épargnera pas les rivages mercépoliens !
Le cyclone – qualifié pour le moment de « force 4 » – n’a à l’heure actuelle touché aucune zone côtière et on en est toujours aux spéculations quant aux dommages matériels que pourrait occasionner la tempête. Cependant, les observations effectuées au large autorisent à craindre le pire : il y a quelques heures à peine, les mesures effectuées par image-satellite faisaient état de pointes de vitesse dépassant les 280 kilomètres/heure…
Les districts les plus menacés sont Shelefheim et Canaleta, où les autorités ont longtemps hésité avant de décider de l’évacuation partielle des quartiers les plus exposés. Les riverains craignent notamment que certains complexes d’habitation des Cités Nouvelles ne soient pas à même de résister à un ouragan de l’ampleur de Barnabé.
Rappelons que le district de Canaleta est constitué essentiellement de cités dortoirs côtières dans lesquelles vivent à l’heure actuelle près de 900 000 personnes. Ces cités, construites à la fin des années 80 par le consortium Rugadala-BatemCo, avaient pour but d’absorber l’immigration massive en provenance d’Europe de l’Est et d’Asie du Sud-Est tout en concentrant géographiquement les flux migratoires en attente de régularisation. A l’époque, le porte-parole du consortium Rugadala-BatemCo s’était engagé à « fournir à (ses) nouveaux ou futurs concitoyens des logements confortables faits pour durer mille ans » et ce « pour un loyer défiant toute concurrence ».
Les Cités Nouvelles auront été l’un des dossiers politico-financiers les plus épineux de la décennie, de nombreux partenaires sociaux mettant en doute la conformité de ces immenses tours de béton avec les normes de sécurité les plus élémentaires, notamment en terme de catastrophes naturelles. A l’heure actuelle, les trois-quarts des Citicoles – selon le néologisme forgé par l’activiste Tom Schneidermann au début des années 90 – vivent en-dessous du seuil de pauvreté, souvent dans l’attente d’une régularisation de leurs papiers.
« Mes tours tiendront… s’est contenté de déclarer Sony Rugadala, avant de grimper dans son jet privé pour une destination inconnue ».
Et pour l’heure, les Citicoles attendent… et prient qu’il dise vrai !