Evasion spectaculaire de la forteresse de Rem Chavari !
On apprend à l’instant l’évasion de celui qui est peut-être le détenu le plus illustre de Rem Chavari, qui compte pourtant parmi ses pensionnaires quelques personnages tristement célèbres : Zorn Krivitz, le gourou halluciné qui avait ensanglanté les golden sixties mercépoliennes.
Profitant d’une coupure d’électricité survenue à l’heure de l’appel (et vraisemblablement liée à l’approche du cyclone Barnabé), Krivitz est parvenu à s’enfuir par une bouche d’aération. Il est fort probable qu’il ait bénéficié de nombreuses complicités, y compris au sein du personnel pénitencier ; cela n’est du reste guère étonnant, lorsque l’on connaît la trouble notoriété dont jouit encore aujourd’hui le personnage. Rappelons que le culte auquel il donna naissance à la fin des années soixante a perduré tout au long de son incarcération et qu’il compte encore aujourd’hui quelques centaines de membres déclarés.
L’enquête a déjà permis d’établir que Krivitz avait joui, au cours des dernières semaines, d’une liberté de mouvement totalement incompatible avec son statut de détenu à haut-risque. Il aurait notamment eu accès à une connexion internet via laquelle il aurait posté divers messages de menace que les autorités prennent aujourd’hui avec le plus grand sérieux.
En attendant de plus amples informations, la police a décidé de placer sous haute protection l’avocat Lance Di Martell, ainsi que l’écrivain Brandford Tytgat , auteur d’une récente biographie de Krivitz que ce dernier aurait, selon ses gardiens, « particulièrement détestée ». Il faut savoir que la dernière fois que Krivitz avait détesté le repas à la cantine, sept de ses codétenus (qui travaillaient aux cuisines) avaient été retrouvés pendus dans leur cellule…
« Deux précautions valent mieux qu’une… a commenté le chef de la police, Hopper Nilfisk ».